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4 Sep

Quelle stratégie financière utilisée en cas de crise ?

Financer son entreprise 

Dans une période de crise, de façon générale, l’entreprise se trouve fragilisée par une baisse de ses recettes.

Réagir en pleine crise est souvent trop tard. Cela veut dire, qu’il est important pour l’entrepreneur de tirer profit des crises qui se succèdent sur des cycles toujours plus courts.

Face à une baisse de recettes prévisibles, il faut revoir son organisation afin de limiter au maximum les coûts fixes. 

Quelles sont les tâches qui constituent mon savoir-faire, ma valeur ajoutée?

Quelles sont les tâches que je peux externaliser ? Auprès de quels types de prestataires ?

Qui dit baisse des recettes, dit diminution de la génération de cash et donc de la trésorerie, provoquant un déséquilibre des ressources nécessaires au financement de l’exploitation.

On dépasse ici la stratégie financière. Il s’agit d’une stratégie globale de l’entreprise. Cette dernière doit être agile, performante.

Par contre, comme toujours, il y a des pré-requis à respecter pour augmenter la sécurité de son entreprise :

  • un niveau de trésorerie disponible élevée
  • un niveau de dette maîtrisé et utile
  • un modèle économique à géométrie variable 
  • des systèmes d’informations adaptés aux processus de l’entreprise 
  • des coûts fixes utiles 
  • un personnel agile, formé, impliqué…

Qu’est-ce qu’une opération de capital développement?

Une opération de capital développement est une opération qui permet à une entreprise d’augmenter des capitaux propres grâce à l’entrée d’un investisseur.

L’investisseur peut être minoritaire (le plus souvent) ou majoritaire, actif ou passif, généraliste ou spécialiste.

Il y a trois grands profils d’investisseurs :

  • le fonds d’investissement
  • le fonds d’entrepreneurs
  • le family office

Les différences proviennent notamment :

  • de leur mode de gestion
  • de l’origine des fonds
  • de leur durée d’investissement

Il y en a environ 500 qui interviennent sur le marché français, selon la plateforme https://www.moninvestisseur.fr, qui permet aux entrepreneurs et à leurs conseils de sélectionner simplement, gratuitement des investisseurs.

L’entrée de l’investisseur peut se faire directement par une entrée au capital de la société (souscription à de nouvelles actions) ou par la mise en place d’une dette obligataire (dette convertible en actions ou non, in fine ou non).

La trésorerie générée par cette opération doit permettre de financer le développement interne ou externe de l’entreprise.

Financer son entreprise autrement 

Il y a d’autres moyens pour financer son entreprise :

La cotation en bourse ou IPO (Initial Public Offering)

L’Initial Public Offering (« introduction en bourse » en français) est une opération financière grâce à laquelle une société peut ouvrir son capital sous la forme d’actions vendues aux investisseurs sur un marché boursier.

Une IPO est une opération longue et complexe à mettre en place. Seules les sociétés de taille significative ou avec de très forts drivers peuvent y accéder.

Pour une société, s’introduire sur un marché financier présente de nombreux avantages, mais aussi des contraintes.

Les avantages :

Un effet notoriété

  • le financement de la croissance grâce à des capitaux frais ;
  • la consolidation des fonds propres ;
  • une diversification des sources de financement.

Les contraintes: 

  • une obligation de transparence périodique des comptes de l’entreprise ;
  • la surveillance des autorités de marché ;
  • le coût lié à l’IPO (conseils, diligences)    
  • les fluctuations de cotation du titre 

La crypto money ou ICO (Initial Coin Offering)

Une ICO (Initial Coin Offering) est une méthode de levée de fonds fonctionnant via l’émission d’actifs numériques échangeables contre des cryptomonnaies durant la phase de démarrage d’un projet (définition de ICO Mentor).

Ces actifs numériques sont appelés tokens (jetons, en français). C’est pourquoi les ICO sont également appelées « token sales ».

Les tokens sont émis par l’organisation à l’origine de l’ICO, et peuvent être acquis par quiconque lors de l’ICO en échange de cryptomonnaie (le plus souvent, de l’ether ou du bitcoin).

Dans un second temps, ces tokens : 

  • sont vendables et achetables sur des plateformes d’échange, à un taux dépendant de l’offre et de la demande. Ils sont donc très liquides.
  • ont vocation à être utilisables dans le projet financé par l’ICO en question. Leur valeur est donc censée dépendre du service fourni in fine par l’entreprise à l’origine de l’ICO.

Rares sont les entreprises françaises financées par ce type de financement. Cela nécessite un investissement très important (1me environ) pour établir la communication nécessaire auprès des financeurs et avec une probabilité faible d’être élu. Le processus reste complexe à ce jour , ce qui en limite l’utilisation également.

Le crowdfunding 

Le crowdfunding, ou « financement participatif » est né au début des années 2000 avec l’essor d’Internet. Il s’agit d’un outil de financement alternatif qui ne passe pas par les circuits et outils traditionnels, notamment bancaires, mais fait appel à des ressources financières auprès des internautes afin de financer un projet, qui peut être de nature très diverse (culturel, artistique, entrepreneurial, etc.).

Cette méthode permet de récolter des fonds auprès d’un large public via des plateformes de financement participatif.

Il peut prendre la forme de dons, de prêts rémunérés ou de participations dans l’entreprise.

Il s’adresse à tous : entreprises, particuliers, associations, collectivités, etc.

Mais il est particulièrement adapté pour les entreprises. 

Notamment pour les créateurs et repreneurs d’entreprises, les PME et jeunes entreprises innovantes qui peuvent rencontrer des difficultés à mobiliser les fonds nécessaires à la mise en œuvre de leur projet via les modes de financements traditionnels.

Généralement, le financement participatif est mobilisé dans les cas suivants :

  • lorsqu’on ne veut pas ou ne peut pas faire appel à un établissement bancaire
  • lorsqu’on recherche un moyen complémentaire de financement
  • lorsqu’on souhaite tester son projet auprès du marché en se constituant une communauté de clients ou d’utilisateurs potentiels.

Il existe trois types de financement participatif :

  • le don : avec ou sans contreparties non-financières
  • le prêt : qui permet de financer des projets via des prêts gratuits ou rémunérés
  • l’investissement qui permet de financer un projet entrepreneurial via la souscription de titres de capital ou de créance, et dont la contrepartie est la participation aux éventuels bénéfices du projet.

Les business angels

Ce sont des personnes physiques qui décident d’investir une partie de leur patrimoine financier dans des sociétés innovantes à fort potentiel.

Le business angel est souvent un cadre d’entreprise en activité ou un entrepreneur : il (ou elle) a donc une réelle expérience de la vie entrepreneuriale qui l’amène à partager son carnet d’adresses et à donner des conseils judicieux pour favoriser le développement de l’entreprise et la conduire à sa réussite.

Tous poursuivent un même objectif : dégager une plus-value substantielle via leurs investissements. Les business angels financent uniquement des projets innovants (innovation technologique ou autre) à fort potentiel de croissance

En revanche, l’appartenance des projets à un secteur économique ou leur localisation géographique ne présentent pas de barrières particulières même si parfois cela peut retenir un peu plus leur attention.

Les BA apportent non seulement des fonds pour renforcer les fonds propres de l’entreprise et lui permettre de percer sur son marché, mais aussi leur expérience et leurs compétences.

En général, ils restent minoritaires au capital de l’entreprise (part du capital inférieure à 20 % en général) mais participent activement à la vie de l’entreprise et à la prise de décision. 

Pour ces raisons, ils privilégient des entreprises de proximité et préfèrent investir dans des projets locaux (dans leur département ou leur région).

Certains se spécialisent dans un secteur économique précis (santé, numérique, etc.) pour des raisons liées à leur vécu professionnel.

Les business angels interviennent sur des montants généralement inférieurs à 1 million d’euros (en moyenne entre 300 et 500 000 €) lorsqu’ils se groupent pour financer un projet auquel ils « croient ». 

Ils financent aussi bien l’amorçage (la recherche et la mise en œuvre du projet) que le développement d’un nouveau produit/service ou de nouveaux débouchés.

Le « ticket moyen » (somme annuelle investie par un business angel) est de 10 à 20 000 €.